De Atar à l’oasis de Gleïtat – 1 au 3 avril 2019

De Atar à l’oasis de Gleïtat – 1 au 3 avril 2019

22/04/2019 6 Par Haazheel

On n’avait qu’une petite semaine de vacances et on hésitait à regarder des séries dans le canapé…

Mais en fait on a pris un avion pour la Mauritanie ! Et comme vous vous en doutez, le choix et l’organisation des voyages c’est ma passion. J’ai multiplié les recherches, comparé des centaines de sites pour sortir le meilleur du choix 2019… Pour tomber en 5 minutes sur un best of dégueulasse des meilleures destinations (le genre de top à la con qui passe sur Facebook) et sur un truc de l’an passé, il était indiqué que la Mauritanie s’ouvrait de nouveau au touristes.

Alors effectivement, j’ignorais que c’était fermé et je ne connaissais rien mais l’idée de visiter un désert et de partir en 2020 vers le complet opposé m’a beaucoup amusé. J’ai rapidement compris qu’il était préférable de faire le voyage avec une agence et voilà comment en quelques jours on s’est retrouvés à partir une semaine avec Nomade Aventure! Je suis passé les voir en agence, les gens étaient cools, savent de quoi ils parlaient et puis ils m’ont offert un café. On a soupesé l’idée de partir 15 jours mais nous n’avions jamais marché dans le sable, on n’avait jamais enchaîné autant de jours de marche et jamais voyagé aussi longtemps avec le même groupe de personnes. Une fois la réservation faite (et après m’être aperçu que j’avais oublié de noter le séminaire annuel de mon boulot dont j’avais été informé 6 mois plus tôt…sic), il a fallu trouver des vêtements adéquats et coup de bol, Décathlon a une série de trucs dédiés… en une seule couleur… et un seul modèle… Bon ben on sera les Dupont et Dupond du désert pour le coup !

C’est aussi la première fois que l’on prend un vol charter dont on ne connaîtra l’horaire que quelques jours avant le départ (et qui aura au total plus de 3 heures de retard) avec 90 personnes. Ce que j’ignorais c’est qu’il n’y a qu’un vol par semaine vers Atar depuis Paris… et pas d’autre depuis d’autre villes. On est donc les 90 de la semaine qui débarquent de nuit sur l’aéroport d’Atar. La zone de contrôle est dans son jus, on nous prend la température (dehors, à l’arrache) et c’est le moment pour chaque groupe de trouver son guide. On achète nos chèches (qu’on paye évidemment trop cher), on se fait accueillir par notre guide qui nous met rapidement dans 3 voitures et on part sur la route aussi sec. 3 contrôles de police plus tard, nous sommes avec une toulousaine et un parisien et on observe… ben rien il fait nuit (faut suivre un peu!). Les voitures s’arrêtent au milieu de nulle part (et dans le désert le milieu de nulle part c’est pas forcément au milieu mais c’est clairement nulle part) et on nous sort un petit matelas chacun : allez bonne nuit, on fera la fin de la route demain, il est tard.

Alors j’aime bien sortir de ma zone de confort mais c’est rapide ! On sort nos sacs de couchage, on s’installe par trop loin (je sais même pas si c’est un coin à scorpion, je débute en désert) et on a une petite première claque : le ciel étoilé est magnifique ! Un vrai dôme constellé d’étoiles, pas de lumière autour, et nous, emmitouflés dans nos sacs (sac de couchage qui n’avait vu que Luxey jusqu’à aujourd’hui). Réveil avec le soleil, il y a eu un peu de vent et surtout de la rosée due à la pluie d’il y a 2 jours apparemment, j’ai évidemment choppé froid et je serai enrhumé toute la semaine (la team de la win). On déjeune tous ensemble avec pain, confiture et vache qui rit puis l’on reprend la voiture pour enfin rejoindre notre caravane au bord des dunes de l’erg Amatlich.

Notre caravane c’est 2 cuisiniers, 2 chameliers, 1 guide, 9 touristes français et 8 chameaux (ce sont des dromadaires mais ici on les appelle des chameaux). Les chameaux porteront nos gros sacs et on se contentera de prendre un petit sac à dos pour porter l’eau et nos petites affaires. Les premiers cours de nouage de chèche sont là, Ahmedou notre guide nous précède et commence la marche dans les dunes.

Il fait chaud mais c’est supportable, on a nos premiers paysages « comme les photos de l’internet », on avance chacun à son rythme et tout le monde est plus ou moins venu chercher la même chose : du calme et des paysages désertiques. Du coup c’était sympa de ne pas avoir à fredonner des chansons, tout le monde était dans un état d’esprit de découverte et les premières heures de marche seront à l’image des suivantes : calmes et reposantes. Le premier arrêt à midi pour une sieste, suivie d’un repas suivi d’une sieste (je n’ai jamais autant fait de siestes de ma vie et… on s’habitue vite et comme on n’a pas accès à Twitter on n’a aucun mal à trouver le sommeil). Au moment de repartir on découvre qu’il fait chaud… il fait très chaud… Un poil trop ! On s’hydrate mais un membre du groupe se prendra un violent coup de chaud et aura bien du mal à terminer la petite marche d’après-midi. Mais il n’avait pas l’air inquiet plus que ça. C’était marrant de voir la différence de couleurs sur les dunes en fonction de comment tape le soleil dessus. Soleil que l’on verra se coucher par dessus le désert… Pas mal pour les photos de la frime à notre retour.

On est déjà des habitués et on se positionne à l’abri du vent pour dormir à la belle étoile comme des aventuriers de l’extrême sauf que… un peu avant 6 heures du matin, un son me réveille et également des gouttes d’eau sur ma tête ! On a de la pluie en plein désert et de nuit ! Je vous laisse m’imaginer en train de rassembler mes 2 sacs, mes affaires pour le lendemain, mon sac de couchage… le tout en caleçon hyper fashion et de tenter de rejoindre la tente principale pour m’abriter. Tout le monde ayant plus ou moins rejoint cette tente avant moi, il n’y a plus trop de place pour m’allonger… Bon ben vu que le soleil va bientôt se lever, on va plutôt se préparer mais j’avoue que je m’attendais à un réveil un peu moins sport ! D’un autre côté le groupe a pris la tente sur la tronche avant qu’on les rejoigne car le vent l’avait faite tomber…

La marche sera beaucoup plus facile grâce aux nuages ! Aucun soucis pour le coup on a de la chance et il n’y a plus qu’à profiter des chansons d’Ahmedou (des trucs religieux me semble) ou encore des aventures d’un de nos « dinosaures » qui, à 74 ans, a tellement voyagé que j’étais jaloux (un peu mais pas beaucoup… enfin un peu quand même). On passera par une petite coopérative : quelques femmes qui tentent de nous vendre des souvenirs. J’ai dû vieillir car je n’avais plus trop le cœur à négocier, j’ai quand même divisé par 4 ou 5 le premier prix annoncé mais je n’ai pas bataillé plus que ça pour mon premier bracelet (qui se cassera avant le dernier jour de vacances). Le soir on décide de céder à la facilité et de prendre une tente 2 places et on trouvera un endroit bien tranquille à l’abri du vent où l’on fera une bonne nuit (spoiler : la prochaine sera plus difficile).

Lien vers les photos : 2019 – 04 – 01 – Mauritanie (Atar)