Emeishan – 21 septembre 2013

Se lever tôt, faire 2 heures de bus, marcher, faire la queue, prendre une cable car… et enfin voir…

Il faut savoir qu’on nous avait dit le plus grand bien de randonnées dans le coin et que la vue était formidable, on avait donc tout fait pour réussir à venir ici et on s’est même levé tôt (alors qu’on est en vacances donc on devrait faire la grasse matinée tous les jours normalement). On aura aucun mal à trouver le bon bus et à ne pas percuter un autre bus en montant (je ne sais toujours pas par quel miracle d’ailleurs). Par contre il y a pas mal de monde malgré le temps qui semble un peu pourri… On a eu pas mal de brouillard mais on se dit qu’avec l’altitude on va passer au-dessus des nuages et ça sera formidable.

On ne fera que peu de marche entre l’arrêt de bus et la queue pour la cable car où l’on apprendra à ne jamais céder sa place dans la queue et au contraire à empêcher les gens de passer… Si vous ne faites pas ça je pense que vous pouvez mourir de vieillesse en attendant de pouvoir passer… La notion de file d’attente est décidément un concept qui ne doit pas être facile à retranscrire en chinois. Et en chemin on a un petit aperçu pas mal du tout : des montagnes dépassent des nuages, la vue est superbe mais ça ne durera que quelques secondes… A peine le temps de tenter de prendre une photo que l’on replonge dans le brouillard. On poursuit notre ascension pour arriver au pied d’un escalier que je pense reproduire pour l’entrée de ma future maison. Cet escalier est immense et de nombreuses statues d’éléphants blancs nous entourent (je les remplacerai par des statues de pandas je pense) et en haut on peut apercevoir le chevalier d’or du signe du gémeaux ! J’en suis tout émerveillé mais je trouve bizarre qu’il ait autant de visages et surtout qu’il soit porté par 3 éléphants… Je me suis peut-être trompé sur l’identité du dieu (de la déesse ?) mais en tout cas on ne manque pas de dorure dans le coin. Le temple derrière est lui aussi recouvert (même si moins clinquant que la statue) et à l’intérieur c’est un peu surchargé mais après tout l’or est très joli en décoration d’intérieur. C’est bien joli tout ça mais je crois qu’on rate quelque chose… Ah mais oui on n’était pas sensé avoir une vue splendide et même tenter d’apercevoir la lumière de Bouddha (c’est un phénomène optique appelé « Gloire » qui entoure d’un halo l’ombre d’une personne ou d’un objet ici) ? Ce ne serait pas ici que remonte le plus vieux signalement de ce phénomène (en l’an 63) par hasard ?

Et bien nous on a un autre phénomène optique qui s’appelle « Purée de pois » alias « Je peux voir que dalle »… On essaye de ne pas être trop déçu, de ne pas penser qu’on a pris un chauffeur pour venir ici… Mais on est super déçu ! Le lieu est certainement formidable et on aurait aimé voir la falaise mais entre un léger mal de tête (merci les 3100 m d’altitude…), le brouillard et le bordel ambiant que font les groupes de touristes chinois (en même temps y a que des groupes de chinois et 5 pauvres étrangers), c’est assez difficile de repartir ravi de notre expédition…

Sur le chemin du retour on comprendra pourquoi les guides papiers disent « Attention aux singes, ils n’ont pas peur des gens et tentent de vous arracher la nourriture ». En fait partout ailleurs il semble logique et avisé de ne pas nourrir les animaux sauvages et bien ici c’est la foire à la bouffe… Tout le monde appâte les singes avec n’importe quoi (et sans enlever l’emballage hein…) pour se faire prendre en photo du coup on a des singes qui se foutent de nous et viennent pour bouffer… Tu m’étonnes qu’ils soient agressifs à force ils n’ont plus du tout peur de nous… Bref on s’éloignera rapidement. De retour à notre hôtel, nous retrouvons notre chauffeur et filons pour prendre notre premier vol intérieur car entre 27 heures de train et 1h40 d’avion, on a fait nos bourgeois.

Anecdote : En allant vers la porte d’embarquement, je remarque des lettres (et non des kanjis) qui défilent : « P… A… T… »… Mmm ça me dit quelque chose mais quoi ? Ha oui c’est mon nom et c’est pour me signaler que mon bagage est resté à la sécurité !!! Heureusement que j’ai jeté un coup d’œil sur ces panneaux. En fait j’avais laissé une batterie (de notre chargeur USB qui ne fonctionne plus d’ailleurs) et c’est interdit sur tous les vols intérieurs en Chine, il faut prendre tout ça dans son sac en cabine. Petit coup de speed car on s’était présenté (pour une fois) assez tard pour l’embarquement vu qu’on squattait… un Starbuck ! Fin de l’anecdote.

La totalité des photos est disponible sur Picasa : 2013 – 09 – 21 – Chine (Emeishan)