Senggigi – 22 au 24 juillet 2013

Trouver des okonomyaki à manger sur Lombok ? Défi accepté.

Nous n’avions pas spécialement prévu de faire grand chose sur Senggigi, on n’était pas encore décidé sur la suite de nos vacances et on a donc choisi de rester une nuit au Ressa Homestay puis de voir ce qu’on avait envie.

La première journée nous décidons d’aller la passer à tenter de trouver un bon prix pour une journée de balade avec chauffeur puis de se renseigner sur le moyen de retourner à Bali quand on sera décidé. Et là nous allons découvrir la négociation façon Lombok… Comme toujours il y en a toujours un pour annoncer le triple du prix (si c’est pas fois 10) mais au bout de 2 agences tu commences à avoir une petite idée. Tout se passe avec le sourire, t’as l’impression que le mec en face est ton meilleur ami mais faut pas rêver, les touristes comme toi ils en voient passer 15 par heure… Et alors que j’adorais négocier lors de nos précédents voyages, j’avoue ne plus du tout y prendre plaisir… Depuis presque 6 mois qu’on voyage, on n’a plus l’état d’esprit adéquat et je n’avais plus envie de jouer à ce petit jeu… J’avoue que ça aura un peu gâché ma journée pour au final gratter 2 euros par billet sur le ferry et prendre un chauffeur au prix trouvé à la première cabane. C’était bien la peine de négocier auprès de 6 personnes… Sur les 6, 4 faisaient le même prix « le plus bas ». Au passage on aura été voir les plages de Senggigi et on vous avoue on n’a rien compris… Sur les guides, on nous dit que ce sont des plages magnifiques… Effectivement il y a de grands resorts avec piscine et tennis, effectivement il y a des plages mais franchement… on n’a rien trouvé d’exceptionnel à y voir ni à y faire… On ne pourra même pas voir le temple car une cérémonie pour la pleine lune était en cours et nous n’étions pas les bienvenus.

De retour à notre homestay, j’entends une langue que je reconnais : du japonais ! J’en profite pour frimer avec mes 4 phrases et j’apprends que la gérante est japonaise, que ses 2 enfants sont nés au Japon mais que seul le plus grand s’en rappelle et que son mari est originaire de Lombok. Ils sont venus vivre ici il y a plusieurs années mais avant ils ont vécu à Osaka. Je discute un peu, lui parle de ce dont je me souviens de sa ville et on parle évidemment bouffe ! Et là je ne sais plus comment c’est venu mais je lui ai demandé si on pouvait lui commander des okonomyakis pour le soir ! Elle a hésité mais sa mère lui avait ramené la sauce et la mayonnaise il y a quelques semaines… L’occasion était trop belle et elle fini par accepter ! Voila comment nous allons déguster de vrais okonomyakis alors que notre hôte est en train de faire le ramadan ! La bouffe était super bonne, on s’est retrouvé quelques mois en arrière… Je ressortirai mes photos du Japon et le plus grand des 2 se prendra d’affection pour moi et viendra me causer régulièrement en japonais ! On se fera quelques vidéos de Gundam puis je lui ferai découvrir Goldorak qu’il va adorer. En échange il va m’apprendre à jouer à Gundam sur sa PSP mais visiblement je n’apprenais pas assez vite… Il n’arrêtait pas de me la récupérer pour finir les niveaux (comme si ses explications en japonais pouvaient m’aider aussi…). On aurait bien matté des épisodes de Goldo en boucle mais le petit frère fera de bonnes crises en voulant squatter mon PC et du coup leur mère va leur interdire de venir toucher à mon ordinateur…

Nous décidons de rester plus longtemps (on a récupéré une chambre avec eau chaude ce qui a constitué une très bonne raison de rester) et de se faire une demi-journée avec chauffeur histoire d’aller voir 4 temples hindouistes (Lombok est majoritairement musulman). Nous débuterons par la visite d’un marché où nous aurons enfin une explication sur un phénomène étrange. Le marché couvert de Mataram comporte ici un étage et tout l’étage est vide… Tandis que dehors, les étales sont à même le sol… Et pourquoi ce manquement d’hygiène ? Bon déjà parce que l’hygiène ce n’est pas la priorité quand vous passez au rayon viande, vous pouvez rapidement devenir végétarien. En fait les clients sont feignants et n’ont aucune envie de porter leurs courses dans les escaliers ce qui a poussé les vendeurs à rester dans la rue et maintenant l’étage entier ne sert à rien.

La suite c’est la visite de 4 temples avec dans l’ordre : Rinsar (Pura Meru), Narmada, Suranadi et Mayura. Dans le premier nous prendrons un guide local pour commencer à se faire une petite banque de données sur les temples et les différentes religions. On verra les parties où les gens se purifient (ça ressemble à des douches) ainsi qu’un bassin où est sensée vivre une anguille capable de décider si vous serez chanceux ou non. On fera connaissance avec les nombreuses statues gardiennes qui ont toutes des têtes plus horribles les unes que les autres. A Narmada, on passe au cran au-dessus au niveau de la taille ! Ce temple a été construit car le Roi allait régulièrement prier sur le volcan Rinjani qui, comme vous le savez, est légèrement chiant à gravir. Pour s’éviter les trajets, il a été décidé de construire un temple qui symboliserait le volcan : comme ça plus besoin de monter le vrai, on monte le temple qui le symbolise. Suranadi lui est envahi de macaques. C’est sympa pour les photos mais c’est quand même très petit après avoir vu celui de Narmada. Dernier temple à Mayura, il était pas mal et le bassin d’eau était bien grand, on y verra de nouveau les monstres auxquels il va falloir que je trouve un surnom.

Vous vous souvenez de mon petit bain dans le lac ? Et bien qui a choppé froid et se retrouve avec un gros rhume et 39 de fièvre ? C’est Bibi !!! On va donc finir la journée à ne rien faire (enfin moi je me plaindrai du froid… puis du chaud… puis du froid…) et le lendemain nous allons utiliser le ferry pour retourner sur Bali. Le ferry c’est un gros bateau pas cher et des minibus qui vous prennent devant votre hôtel et vous déposent à la ville de votre choix. On nous avait dit de prévoir 6 heures de trajets, on en fera 10… Vive les timing indonésiens ! On finira le trajet avec des québecquois sans gêne qui vont obliger le chauffeur à les déposer devant leur hôtel… qui s’avérera être à 2km du nôtre (et qui était à côté de l’arrêt initial du bus). Moi et mon 39 de fièvre on vous remercie les amis ! Direction le lit et un départ à Ubud placé sous le signe du repos !

La totalité des photos est disponible sur Picasa : 2013 – 07 – 22 – Indonésie (Senggigi)